Bientôt la saison pour cette petite baie rouge pleine de ressources vitales et intéressantes pour la santé. La Cranberry renferme des antioxydants. Bien connu des Amérindiens qui la consommaient en jus, c’est sous cette forme que l’on peut la trouver aujourd’hui facilement dans les rayons des magasins bio mais pas seulement.
1- Une origine ancienne particulière
Cet arbrisseau à toutes petites feuilles persistantes vert-foncé, ressemblant au buis. Entre mai et août, Il se couvre de petites fleurs roses pâles à blanches.
La plante au nom scientifique de Vaccinium oxycoccos (canneberge des marais) pousse dans de nombreux pays d’Europe et dans certaines régions d’Asie.
Celle qui porte le nom de Vaccinium macrocarpon est principalement cultivée en Amérique du Nord. Ses fruits sont un peu plus gros que ceux de sa cousine européenne, ce qui lui vaut le surnom de « Canneberge à gros fruits ».
La plante la plus commune en France est Vaccinium vitis-idea (l’airelle), qui produit des fruits petits et riches en pépins.
Bien avant la découverte des antibiotiques, les Amérindiens consommaient ces petites baies fraiches en préventif et au cours des crises infectieuses urinaires.
2- Une composition riche en principes actifs : un cocktail concentré de vitamines
Les vertus de ces petites baies rouges sont multiples :
- Leur forte concentration en minéraux (magnésium et zinc) et en vitamine C en fait des fruits idéals pour les sportifs et pour renforcer le système immunitaire.
- Très riches en polyphénols, la Cranberry est surtout riche en antioxydants qui luttent de manière générale contre les attaques des radicaux libres et en particulier, sa richesse en proanthocyanidine de type A (PAC A), un polyphénol très puissant, lui confère des propriétés antioxydantes très spécifiques. Elle en contient 418 mg pour 100g (contre 125mg/100g pour la pomme).
Ainsi, ses flavonoïdes, anthocyanes et proanthocyanidines préviennent les infections urinaires à répétition causées principalement par les bactéries E-Coli qui peuvent se fixer sur les parois de la vessie causant la cystite, infection bactérienne bien connue des femmes mais aussi des hommes et parfois des jeunes enfants (uniquement démontrée sur Vaccinium macrocarpon Aiton)
- Elle contient aussi un sucre particulier : le mannose qui a des propriétés particulières. En effet, celui-ci empêche les bactéries d’adhérer aux parois de la vessie.
C’est ainsi que la Cranberry peut être considérée comme un excellent moyen de détoxiner et débarrasser les toxines via les urines.
3- Ses vertus
- Action sur l’arbre urinaire : ainsi, la Cranberry se présente comme un excellent remède naturel pour prévenir tout type d’infection bactérienne, en particulier contre l’Escherichia coli.
- Bénéfique sur le système cardio-vasculaire : sa teneur en molécules hautement antioxydantes, en fait un aliment « bouclier ». Les anthocyanosides contenus dans ces baies sont excellents pour protéger les petits vaisseaux : à conseiller donc pendant la saison et en complément alimentaires hors saison. Une consommation régulière possède une action cardio-protectrice.
Une étude publiée dans l’American Society for Nutrition a également montré que la Cranberry jouait un rôle non négligeable chez les personnes ayant fait un accident coronaire. Elle agirait en particulier, en protégeant l’endothélium (tissu tapissant l’intérieur des vaisseaux garantissant la souplesse des artères).
- Prévention des troubles digestifs
Moins connue dans ce domaine, elle pourrait agir de manière intéressante sur une bactérie, l’Helicobacter pilori (souvent traitée par antibiotiques). La Cranberry agirait sur l’activité microbienne de la sphère gastrique et sur le stress inflammatoire et oxydatif. Elle augmenterait également la concentration de probiotiques (bifidobactérium) au niveau du microbiote (ou flore intestinale) qui aiderait à lutter contre la bactérie.
4- Sous quelle forme la consommer ?
- En boisson : sa forme la plus courante est le jus de canneberge, qui se trouve facilement en magasin bio, il présente l’avantage d’être riche en vitamine C mais certains inconvénients (gout amer, astringent et forte teneur en sucres) donnent une préférence aux concentrés en gélules.
- En complément alimentaire : en gélules et en liquide (jus et EPS) :
- En cas de cystite et en préventif :
• le CIP Cranberry (Dietaroma) 1 ampoule par jour
• le concentré Cystenea+ (Dietaroma) : 1 dose de 15 ml diluée dans 1 litre d’eau à boire sur la journée.
3/ Le plus agréable est aussi de la croquer sous sa forme originelle fraiche ou séchées en salade composée de crudités, dans un porridge ou une salade de fruits fraiches.
5- En savoir plus sur la Cranberry
Attention des précautions sont à prendre pour les patients prenant un traitement à base d'anticoagulants.
Par ailleurs, consommer une trop grande quantité de jus de Cranberry peut provoquer des troubles du transit.
Dès lors que des troubles urinaires apparaissent et persistent, il est de bon ton de consulter son médecin traitant et de faire si nécessaire un examen d’urine (ECBU).
6- Quand la consommer idéalement
En prévention avant les périodes de fragilité (stress, sports intenses, froid mais aussi saison chaude avec la transpiration et le manque d’hydratation) et en complément de traitement homéopathique et/ou allopathique.
Ainsi classée parmi les « super-aliments », la Cranberry retient toute notre attention pour passer un été sans désagréments pour profiter de ses qualités nutritionnelles et ses propriétés antiseptiques.
Dans une approche de santé naturelle et globale, il est toujours bon de garder à l’esprit qu’une bonne hygiène de vie optimisera ses effets :
- Adopter une alimentation alcalinisante, en limitant les aliments acidifiants (café, thé noir, viandes, tomates, produits industriels, …)
- Couplée à une bonne hygiène intime grâce à des produits non agressifs choisis pour leur qualité bio (les savons à froid, les hydrolats par exemple de sarriette des montagnes ou de bois de santal), associée à des gestes de bon sens (port de vêtements amples, en matière naturelle et respirante
- Bien s’hydrater avec une eau de qualité biologique, faiblement minéralisée (résidu à sec avoisinant les 70 mg/L)
- Ne pas se retenir d’uriner (notamment pour la femme, après un rapport sexuel)
En cas de doute, demander un bilan à son médecin traitant et se faire suivre par un spécialiste car une infection urinaire ne doit jamais être traitée à la légère !
En cas de doute, demander un bilan à son médecin traitant et se faire suivre par un spécialiste. La phytothérapie se manie avec précaution et ne se substitue pas à un avis médical ou un traitement allopathique.
Corinne GERAY-GIE
Naturopathe et praticienne en réflexologie plantaire (La Ville Aux Dames – 37)
Blog : www.vitalitenaturo.com