Notre spiruline est cultivée et bien évidemment une spiruline 100% pure, sans OGM, sans pesticides, etc. Pourquoi ce choix bien nécessaire d'une spiruline qui n'est pas issue de milieux naturels ? Il faut savoir qu'il n'existe que très peu de lieux où l'on peut trouver une spiruline véritablement « naturelle ». Malheureusement la qualité ne semble pour l'heure jamais au rendez-vous de façon fiable car en milieu naturel de nombreuses contaminations peuvent exister.
Le problème des pollutions humaines
La contamination à laquelle on pense le plus souvent, c'est la pollution industrielle ou urbaine. La première ferme de spiruline ouverte dans les temps modernes, celle du Caracol lac Texcoco au Mexique, a ainsi dû fermer au bout d'une dizaine d'années. La raison unique à cette fermeture : la pollution aux métaux lourds causée par l'extension urbaine de Mexico City. La poignée d'autres lacs à spiruline qui ont été exploités ou le sont encore est affectée par des problèmes similaires.
- Les récoltes en bordure du lac Tchad sont affectées par une accumulation de métaux lourds causées par la rétractation du lac du fait d'une captation trop forte des eaux avec le développement de l'irrigation.
- L'étang de Lonar, qui a donné l'une des souches les plus utilisées au monde, a été récemment avalé par la mégalopole de Mumbaï et définitivement asséché.
- Le lac de Paracas, qui a donné une autre souche parmi les plus utilisées, a connu des perturbations écologiques qui en ont fait tout simplement disparaître la spiruline.
- Le seul lac à spiruline de Birmanie est affecté par l'acidification du fait des exploitations minières et la spiruline y pousse de moins en moins.
- Le lac de Chenghai en Chine est affecté par des pollutions diverses et sa spiruline officiellement « bio » a été impliquée dans des scandales de contamination aux métaux lourds en 2013 conduisant à des retraits du marché en Chine (mais pas ailleurs !).
Idéalement, la spiruline récoltée en milieu naturel devrait prendre plus d'importance et il est critique d'apprendre à mieux les protéger. Pour l'heure, ce n'est par contre malheureusement pas le cas. Les rares milieux naturels exploités ne pourraient d'ailleurs pas satisfaire la demande mondiale. Ils ne réaliseraient donc seuls qu'une infime partie du superbe potentiel de la spiruline à terme.
Le problème des contaminations naturelles
Même si les activités humaines n'affectaient pas l'intégrité de la spiruline naturelle,cette microalgue est rarement la seule à se développer dans son milieu naturel. C'est la problématique qui affecte par exemple l'algue bleue de Klamath, qui est récoltée dans un lac de l'Oregon dans lequel pousse d'autres microalgues, secrétant des toxines appelées microcystines. Malgré des techniques avancées d'analyse rejetant les lots trop contaminés, mises en place suite à une interdiction de vente pendant plusieurs années, des études de fin 2012 en Allemagne et en Italie montrait que les seuils de contamination de la klamath étaient systématiquement dépassés.
La culture : le seul moyen viable pour assurer un niveau de qualité irréprochable
Au final, on comprend bien que la spiruline « naturelle » n'est pas une solution. Sur les quelques lacs exploités, lesquels représentent encore pour quelques années sans doute la légère majorité de la production mondiale, les problèmes sont tels qu'on ne peut pas envisager de la récupérer pour l'alimentation humaine. Le seul moyen pour assurer un niveau de qualité adéquat pour ce superaliment : la culture. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle la consommation de spiruline se développe autant. La spiruline est l'une des seules microalgues qui puisse être facilement cultivée sans risque de contamination car on peut la faire pousser dans des conditions qui ne plaisent à peu près rien d'autre, dans un milieu à la fois très alcalin et très salin qui assure l'intégrité de la culture· .